Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes expliquent le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH).
Le VIH, virus de l'immunodéficience humaine, fait partie des rétrovirus. Cela signifie qu'à l'intérieur, le matériel génétique n'est pas de l'ADN mais de l'ARN (une forme simplifiée comportant un seul brin et non une double hélice comme l'ADN). Ce type de virus renferme aussi des enzymes. Ces enzymes vont permettre au virus d'infecter les cellules du corps humain.
Comment se passe cette infection concrètement ? Une fois dans l'organisme, le virus cible nos cellules de défense (celles qui nous protègent des maladies) : les lymphocytes et les macrophages. Ces cellules présentent à leur surface des récepteurs que reconnaît le virus du sida et sur lesquels il va se fixer. Son matériel génétique pénètre alors à l'intérieur de la cellule et s'intègre à l'ADN de la cellule infectée. Dès lors, le virus va se multiplier dans la cellule qui l'abrite. Il détourne les enzymes de la cellule infectée pour produire de nouveaux virus.
Une fois libérés dans l'organisme, ces virus vont infecter d'autres lymphocytes et ainsi de suite. Le nombre des cellules immunitaires chute et le système de défense s'affaiblit. Le corps devient immunodéficient : incapable de se défendre contre les infections.
Depuis 1996, on associe trois médicaments pour lutter contre le VIH : c'est la trithérapie. Des "anti-rétroviraux" qui agissent à différentes étapes de l'infection. Un premier type de médicament empêche le virus d'entrer dans la cellule en bloquant le récepteur du lymphocyte. Un deuxième médicament empêche que le matériel génétique du virus puisse s'intégrer à celui de la cellule. Un troisième agit sur l'étape d'assemblage des nouveaux virus pour les empêcher d'aller infecter d'autres cellules.https://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-infectieuses-et-tropicales/sida-vih/vih-les-effets-secondaires-des-traitements_12029.html